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Le trading halal ou haram revient souvent dans les questions des investisseurs musulmans : comment participer aux marchés sans contrevenir aux principes de la Charia ?
Cet article fait le point, simplement et sans jargon. On y explique les règles clés: Riba (intérêts), Gharar (incertitude excessive) et Maisir (jeu); puis le fonctionnement d’un compte islamique “swap-free” (sans intérêts overnight), l’impact de l’effet de levier, et les instruments généralement permis ou à éviter. Tu y trouveras aussi une checklist pour évaluer la conformité, ainsi qu’un comparatif des courtiers proposant une option islamique afin de choisir en connaissance de cause.
On rappelle que certains avis peuvent diverger selon les écoles et qu’il est utile de vérifier la politique du courtier et, si besoin, de solliciter un avis religieux.
Les comptes islamiques de trading sont conçus pour les croyants qui souhaitent s'initier dans l'investissement sans compromettre leurs principes religieux.
Dans la foi musulmane, la Charia dicte ce qui est autorisé ou non, y compris dans le domaine financier. Ainsi, ces comptes visent à respecter ces directives.
Un compte islamique en trading est un compte d'investissement spécifique à la communauté musulmane, respectant les lois du Coran. Il permet de participer aux marchés boursiers, tout en adhérant aux principes de la finance islamique.
Ce compte se différencie par son absence totale d'intérêts, conformément à la loi Sharia qui proscrit l'accumulation d'intérêts.
Les investisseurs de ces comptes ne s'engagent ni dans la réception, ni dans le paiement d'intérêts pour des opérations comme le rollover ou le swap overnight.
La Sharia, pilier du système juridique islamique, englobe tous les aspects de la vie des musulmans, incluant les pratiques religieuses telles que les prières et le jeûne, ainsi que les activités d'investissement.
Voyons ensemble les 4 principes principaux du trading islamique.
La Riba c’est tout gain prédéterminé lié au temps, c’est à dire les intérêts.
Les implications en trading :
Un compte swap-free remplace les swaps par des frais administratifs connus à l’avance (non indexés au temps).
Le terme Gharar désigne l'incertitude, la tromperie et le risque. Les dictionnaires islamiques le définissent comme "la vente de ce qui n'est pas présent".
Implications en trading :
Il est important de privilégie la transparence (prix, actif, règlement) et évite les produits où la livraison/possession est différée ou floue.
C’est un gain issu de l’aléa pur au détriment d’une autre partie.
Implications en trading :
Il faut fonder chaque opération sur une thèse économique et une analyse de risque et non pas sur le pur hasard.
C’est l’équité contractuelle, les gains et pertes partagés selon des règles connues à l’avance.
Implications en trading :
Cela favorise des structures où le risque est réel et équitablement réparti.
À l'heure actuelle, les musulmans peuvent participer à certaines formes de commerce boursier. Ils ont accès à des instruments divers, parmi lesquels :
Il est essentiel pour tout investisseur musulman de s'assurer que l'actif choisi est conforme à la loi islamique, c'est-à-dire autorisé ou interdit selon ses préceptes.
Les individus de foi musulmane ont la possibilité d'utiliser un compte islamique pour leurs opérations sur les marchés financiers. Ce type de compte présente des particularités conformes à la loi Sharia :
Nous énumérons ci-après les courtiers les plus significatifs proposant des comptes islamiques :
eToro a été l'un des premiers brokers à proposer un compte islamique pour ses clients musulmans.
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Mais nous pouvons également citer :
Chez XTB, l’option compte islamique (swap-free) est proposée selon le pays de résidence et n’est généralement pas disponible pour les résidents de l’UE/UK. Si tu résides hors UE, vérifie la politique locale “swap-free” (actifs couverts, éventuelle durée maximale de détention et barème de frais administratifs non indexés au temps).
Même sans mode islamique en UE, XTB reste une bonne alternative pour investir au comptant sur actions et ETF via xStation (sans levier, frais transparents). Tu peux y appliquer un filtrage Charia (exclusion alcool, jeu, tabac, etc.) et privilégier des ETF conformes lorsqu’ils existent. Concrètement : achat au comptant, pas d’overnight financé (donc pas de swap), et une thèse d’investissement claire → c’est la voie la plus simple pour rester aligné avec les principes (éviter Riba/Maisir/Gharar).
Bon réflexe : consulter la page conditions de XTB pour ton pays (disponibilité de l’option swap-free hors UE, instruments réellement couverts) et, si besoin, demander une confirmation écrite du support.
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Ces courtiers jouissent d'une excellente réputation et respectent scrupuleusement les réglementations en vigueur.
Avoir un compte de trading islamique offre un accès aux marchés mondiaux majeurs, avec plusieurs avantages notables :
Toutefois, certains inconvénients sont à considérer :
La possibilité d'ouvrir un compte islamique en trading varie selon les politiques des courtiers et votre pays de résidence. Il est parfois faisable d'ouvrir un tel compte dans certains pays, indépendamment de la pratique de la foi musulmane. Avant d'entamer l'ouverture d'un compte islamique avec de l'argent réel, il est prudent d'expérimenter via un compte démo. Ce dernier offre une occasion de tester vos stratégies et de vous familiariser avec le marché financier.
En ce qui concerne les modalités d'ouverture, elles restent assez uniformes chez la plupart des courtiers :
1) Ne pas lire la politique “swap-free”
Oublier la durée maximale des positions (ex. 3–7 jours) → frais administratifs après seuil. Supposer que tous les instruments sont couverts : souvent seules certaines classes le sont. Confondre compte démo et compte réel swap-free (les frais peuvent différer).
2) Frais “cachés” ou mal compris
Frais administratifs présentés comme non-indexés au temps… mais appliqués chaque jour (risque d’assimilation au Riba). Spreads élargis sur le mode islamique (impacte le break-even). Conversions de devises (dépôts, retraits, change interne du compte). Frais d’inactivité et frais de retrait ignorés.
3) Utiliser des produits souvent non conformes
Options, futures, nombreux CFD (selon écoles) pour cause de Gharar/décalage de livraison.
Levier impliquant coûts/financements assimilables à des intérêts.
Copy-trading/signaux sans vérifier la conformité de la stratégie sous-jacente.
Actions non filtrées (alcool, jeux d’argent, tabac, armement, etc.).
4) Manque de preuve de conformité
S’engager sans politique écrite du courtier sur l’option islamique. Absence d’avis d’érudits/Sharia Board ou de documentation claire. Se fier à du marketing plutôt qu’à des T&C vérifiables.
5)Mauvaise gestion opérationnelle
Laisser courir des positions pendant les week-ends/jours de marché fermés sans vérifier le traitement des frais. Oublier la liquidité et le slippage sur marchés volatils. Négliger la diversification et les tailles de position (surtout sans levier).
Peut-on échanger des devises sans tomber dans l’intérêt, l’incertitude excessive ou le simple pari ? La réponse la plus honnête est nuancée. Le forex peut être considéré comme conforme lorsqu’il s’apparente à un échange “de main en main”, autrement dit une opération au comptant, avec un prix clairement défini, une exécution certaine et la possibilité d’exercer immédiatement la possession économique des fonds. Dans ce cadre, on évite les intérêts (Riba) en supprimant les swaps/rollovers nocturnes, on réduit le Gharar grâce à la transparence du contrat, et l’on s’écarte du Maisir parce que la décision repose sur une analyse économique plutôt que sur le hasard.
Les difficultés commencent dès qu’on s’éloigne de ce modèle. Les intérêts générés par la détention d’une position d’un jour à l’autre rendent l’opération problématique ; c’est précisément ce que les comptes islamiques “swap-free” cherchent à éliminer, en remplaçant ces intérêts par des frais administratifs annoncés à l’avance. Le levier complique également les choses : s’il implique un financement assorti d’un coût assimilable à un intérêt, on retombe dans le Riba. Quant aux produits dérivés à règlement différé (forwards, futures, options sur devises) beaucoup de juristes les classent hors du champ conforme en raison de la livraison non immédiate et de l’incertitude accrue.
Dans la pratique, un trader qui veut rester dans un cadre acceptable privilégie donc les opérations au comptant, s’assure que les frais ne sont pas indexés au temps, confirme par écrit la politique “swap-free” de son courtier (actifs couverts, éventuelle limite de durée de détention, barème des frais), et garde une approche de gestion du risque sobre, idéalement sans levier ou avec un levier très réduit. Il évite aussi les comportements assimilables à du pari — courir après la volatilité d’une annonce sans thèse, multiplier les entrées façon martingale — et privilégie des décisions fondées sur des éléments économiques vérifiables. Enfin, il conserve les documents utiles (conditions générales, avis d’érudits ou d’un Sharia Board quand il existe), car les positions des écoles peuvent diverger sur certains détails — par exemple l’acceptation de la “possession constructive” dans le FX spot, alors que le règlement technique du marché peut intervenir en J+2.
Si tu veux t’assurer de rester du bon côté de la ligne, commence simple : du spot, des frais transparents, pas d’intérêts cachés, pas de produits à livraison différée, et une thèse d’investissement claire assortie d’un stop-loss. Le forex n’est pas “automatiquement” halal ni haram ; tout dépend du contrat, des frais et de la manière de l’utiliser.
La première, c’est la simplicité : réduire la taille de position plutôt que d’augmenter l’exposition, et concentrer l’effort sur la qualité de l’analyse (points d’entrée/sortie clairs, gestion du risque exigeante).
La seconde, c’est la diversification raisonnée : plusieurs positions modestes et décorrélées valent mieux qu’une seule position surdimensionnée.
On peut aussi travailler la temporalité : préférer des configurations “spot” de plus courte durée, limiter l’overnight quand c’est possible, et éviter les contextes de volatilité purement spéculative (annonces, loteries de volatilité).
Enfin, si un courtier propose un mode islamique “swap-free”, il faut vérifier que les frais administratifs ne sont pas indexés au temps et qu’ils ne déguisent pas un intérêt : c’est le test décisif.
Pour certains juristes, une crypto peut être considérée comme un actif numérique transférable, donc négociable, si l’échange est clair, au comptant, sans intérêt et sans mécanisme de pari. Pour d’autres, la forte volatilité, l’absence de valeur “intrinsèque” et l’usage spéculatif dominant rapprochent la pratique du Maisir et du Gharar, ce qui conduit à la rejeter. Entre ces deux pôles, on trouve des positions nuancées : certaines crypto-actifs à usage fonctionnel avéré (paiement, utilité dans un réseau) pourraient être envisagées sous conditions, tandis que les dérivés (futures, options, perpétuels) seraient écartés en raison de la livraison différée et du risque d’intérêt implicite.
Si l’on souhaite rester au plus près de la conformité, l’approche minimale ressemble à celle du forex spot : achat/vente au comptant, détention réelle de l’actif, frais transparents non indexés au temps, et refus des produits à effet de levier ou des rendements “garantis” qui ressemblent à des intérêts (staking rémunéré, lending avec coupon). On évite aussi les situations assimilables au jeu : tokens sans utilité, “pump & dump”, tirages au sort déguisés. Et, comme toujours, on documente sa pratique : conditions du courtier/exchange, règles de frais, et (si possible) avis d’érudits ou d’un conseil religieux sur les produits visés.
Stratégie d’investissement en bourse : laquelle choisir ?
Avertissements :
eToro est une plateforme multi-actifs qui propose à la fois l’investissement dans des actions et des crypto-actifs, ainsi que le trading de CFD.
61 % des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent lorsqu’ils tradent des CFD avec ce fournisseur.
Vous devez vous demander si vous pouvez vous permettre de prendre le risque élevé de perdre votre argent.
Vous ne perdrez jamais plus que le montant investi dans chaque position.
Cette communication est destinée à des fins d’information et d’éducation uniquement et ne doit pas être considérée comme un conseil ou une recommandation en matière d’investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs.
Le Copy Trading ne constitue pas un conseil en investissement.
L’investissement dans les crypto-actifs et leur garde sont proposés par eToro (Europe) Ltd en tant que prestataire de services sur actifs numériques, enregistré auprès de l’AMF.
L’investissement dans les crypto-actifs est très volatil. Aucune protection des consommateurs. Des taxes sur les gains peuvent s’appliquer.